BLACK PHONE


Épouvante-horreur/Thriller/Prenant et original, une bonne surprise

Réalisé par Scott Derrickson
Avec Mason Thames, Madeleine McGraw, Ethan Hawke, Jeremy Davies, Brady Hepner, Banks Repeta, James Ransone, Jacob Moran...

Long-métrage Américain
Titre original : The Black Phone
Durée : 01h43mn
Année de production : 2021
Distributeur : Universal Pictures International France

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur nos écrans : 22 juin 2022


Résumé : Finney Shaw, un adolescent de 13 ans, timide mais intelligent, est enlevé par un tueur sadique qui l’enferme dans un sous-sol insonorisé où s’époumoner n’est pas d’une grande utilité. Quand un téléphone accroché au mur, pourtant hors d’usage, se met à sonner, Finney va découvrir qu’il est en contact avec les voix des précédentes victimes de son ravisseur. Ils sont aussi morts que bien résolus à ce que leur triste sort ne devienne pas celui de Finney.

Bande-annonce (VOSTR)


Ce que j'en ai penséBLACK PHONE est une adaptation de la nouvelle homonyme écrite par Joe Hill, portée à l'écran par le réalisateur Scott Derrickson qui retrouve ici le genre de l'horreur/épouvante qui lui est familier. Il a écrit le scénario avec C. Robert Cargill. Ils réussissent à imbriquer réalité, horreur et surnaturel de façon fluide, en veillant à faire avancer leur récit qui reste centré sur leur sujet principal qui est une métaphore sur le chemin de la découverte de soi et sur celui vers l'âge adulte (encore qu'on ne souhaite l'équivalent à personne). Ils travaillent leur histoire comme un puzzle dans lequel ils nous fournissent chaque pièce qu'ils assemblent au fur et mesure de l'avancée de l'intrigue. Bien qu'un ou deux éléments (hors surnaturel), ne soient pas trop crédibles, ils réussissent à former une narration sans temps morts et dont les spectateurs veulent découvrir l'aboutissement. Ils construisent chaque personnage tout en restant vagues sur l'antagoniste afin de lui constituer une aura de mystère.

Par sa mise en scène qui oppose une forme d'insouciance lumineuse, la violence d'une époque et la vision sordide d'un environnement de tueur en série, Scott Derrickson fait un travail impliqué pour nous rendre curieux et apporter une originalité surprenante à son récit. Sa reconstitution des années 70 à l'écran est hyper convaincante. Les décors permettent à chaque pan de l'histoire de prendre corps et sont efficaces pour jouer sur les moments d'angoisse versus les scènes de vie courante. Il utilise le surnaturel avec économie, le plaçant aux bons moments en nous faisant sursauter à chaque fois. Les effets spéciaux s'intègrent parfaitement au récit. Son film n'est pas forcément très angoissant, mais il est positivement surprenant et prenant.

Une des belles réussites de BLACK PHONE est son casting très solide. Mason Thames interprète Finney, un jeune garçon intelligent, peu sûr de lui, brutalisé à l'école qui va devoir affronter une situation horrible. Ce jeune acteur est très impressionnant pour nous partager l'esprit acéré, la retenue, les incertitudes et le courage de son personnage. Madeleine McGraw incarne Gwen, la petite sœur de Finney. Elle apporte une vraie personnalité à sa protagoniste et une grande justesse à son rôle. Ethan Hawke est impeccable dans le rôle d'Albert, un psychopathe qui n'est pas facile à cerner et qui se cache. Il fallait un acteur ayant une grande présence à l'écran pour incarner ce personnage à la fois énigmatique, manipulateur et psychopathe. Jeremy Davies interprète pour sa part le père de Finney et de Gwen. Il réussit à faire ressentir sa fragilité mentale et son incapacité à gérer sa vie. L'ensemble des seconds rôles sont de qualité.

BLACK PHONE se distingue par sa construction, par ses interprétations, par sa réalisation et par son mélange de genres. Il maintient notre curiosité intacte du début à la fin. C'est une bonne surprise !







Copyright photos © Universal Pictures International France

 
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