PENINSULA


Action/Épouvante-horreur/Une suite décevante

Réalisé par Sang-Ho Yeon
Avec Dong-won Gang, Do-Yoon Kim, Jung-hyun Lee, Kwon Hae-hyo, Lee Re, Ye-Won Lee, Min-jae Kim, Gyo-hwan Koo...

Long-métrage Sud-Coréen
Durée : 01h54mn
Année de production : 2020
Distributeur : ARP Sélection 

Date de sortie sur nos écrans : 21 octobre 2020

Le film fait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020


Résumé : quatre ans après Dernier train pour Busan, il ne reste que des zombies dans la péninsule. Un groupe de soldats forcés d’y retourner découvrent que des survivants non contaminés se sont regroupés dans une bande bien plus dangereuse que les zombies...

Bande-annonce (VOSTFR)


Film découvert pendant la 
46ème édition du Festival du Film Américain de Deauville dans le cadre de l'Heure de la Croisette (films de Cannes 2020 projetés à Deauville)


La projection du film a été précédée d'un discours d'introduction de Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière de Lyon, délégué général du Festival de Cannes et président de l'association Frères Lumière que vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous :


Ce que j'en ai pensé : en 2016, DERNIER TRAIN POUR BUSAN arrivait à bon quai pour nous embarquer dans une aventure haletante, stressante, touchante et fondamentalement réussie à base de zombies et de survivants. Quatre ans plus tard (dans la vie comme dans le film), PENINSULA est la suite du voyage. 

Toujours aux commandes derrière la caméra, le réalisateur Sang-Ho Yeon, qui a co-écrit le scénario avec Joo-Suk Park, a imaginé la situation dans le prolongement des événements dans le temps. Et malheureusement, cet opus ne répond pas aux attentes, loin s’en faut. 

Là où DERNIER TRAIN POUR BUSAN trouvait un excellent équilibre pour nous surprendre à la fois sur l’intensité de la partie zombiesque de son récit ainsi que sur la construction autour de l’attachement pour les personnages, PENINSULA ne fait aboutir aucun de ces deux points. 

En terme de grand spectacle, la mise en scène de Sang-Ho Yeon demeure impressionnante. Il y a quelques moments intenses visuellement et plutôt sympas à découvrir sur un grand écran dans une salle bien équipée au niveau du son. L'atmosphère nocturne et la sensation d'abandon de la péninsule sont bien mises en scène. 




Copyright affiche et photos @ ARP Sélection

Mais l’histoire ne convainc pas. D’abord, la mise en place de l’intrigue paraît un peu bâclée. La raison de la mise en route des événements ne revêt pas un grand intérêt (et ne fait pas référence aux protagonistes du premier opus). Ensuite, pendant tout le déroulement du film, on ne peut s’empêcher de penser à un cross-over entre The Walking Dead, Baby Driver et Mad Max. S’installe alors l’impression tenace qu’il n’y a rien de bien nouveau dans cette affaire. De plus, pour une raison qui reste un peu mystérieuse, le réalisateur tombe dans un sentimentalisme exacerbé qui nous empêche de nous attacher réellement aux protagonistes. Enfin, répéter sans cesse la formule du ralenti pour essayer de nous faire ressentir des émotions ne fonctionne pas. Et puis à trop vouloir en faire sur le côté ‘on apprend du passé pour changer nos actions du présent’, cela finit par lasser. Tout cela est bien dommage, car il passe tout de même un ou deux messages bien sentis sur nos sociétés qui auraient mérité d’être mieux mis en valeur.

En tant que suite de DERNIER TRAIN POUR BUSAN, PENINSULA est une déception. En tant que film de zombies et de divertissement, on peut lui trouver un côté fun. Mais il est certain que pour ceux qui s’attendaient à être de nouveau super enthousiasmés, le résultat laisse perplexe.

 
#Peninsula