JUDAS AND THE BLACK MESSIAH

Biopic/Drame/Un film instructif aux messages forts

Réalisé par Shaka King

Avec Daniel Kaluuya, Lakeith Stanfield, Jesse Plemons, Dominique Fishback, Ashton Sanders, Martin Sheen, Lil Rel Howery, Algee Smith...

Long-métrage Américain

Année de production : 2020

Durée : 02h06mn

Production : Warner Bros. Pictures

Date de diffusion : samedi 24 avril à 20H50 sur CANAL+CINÉMA

Rediffusion mardi 27 avril à 21H00 sur CANAL+
Également disponible sur
Inédit salles en France

À la veille des Oscars, CANAL+CINÉMA diffuse le film-événement de l'édition 2021, six fois nommé, notamment dans la catégorie Meilleur Film.
FILM EN PREMIÈRE EXCLUSIVITÉ

Date de sortie en VOD : disponible en Achat Digital le 28 avril 2021 sur les plateformes iTunes, Apple TV, Amazon, Prime Video, Google Play, YouTube, Sony Playstation, Microsoft Xbox, Rakuten TV, Orange, CanalVOD, Bbox, Vidéo Futur et Filmo TV

Récompense aux Golden Globes 2021 :

Meilleur acteur dans un second rôle pour Daniel Kaluuya

6 Nominations aux Oscars 2021 :

Meilleur film

Meilleur acteur dans un second rôle pour Daniel Kaluuya

Meilleur acteur dans un second rôle pour Lakeith Stanfield

Meilleur scénario original

Meilleure photographie

Meilleure chanson originale : Fight For You de H.E.R

Bande-annonce (VOSTFR)

Ce que j'en ai pensé : inspiré de faits réels, JUDAS AND THE BLACK MESSIAH relate l'histoire d'un homme qui a infiltré les Black Panthers.

Le scénario écrit par Shaka King, Will Berson, Keith Lucas et Kenneth Lucas place les faits dans un contexte historique qui est ici suffisamment expliqué pour permettre aux spectateurs de sentir résonner en eux les horreurs, difficultés et enjeux rencontrés pendant les années 60 aux Etats-Unis. Il est également habile pour développer dans une même narration deux destins d'hommes pris dans la tempête politique et aux personnalités très différentes.

Le réalisateur Shaka King nous plonge efficacement dans l'atmosphère de l'époque, nous offrant au gré de ses images une vision palpable de l'ambiance de la ville de Chicago. Les décors, les costumes et les attitudes des protagonistes sont d'ailleurs tout à fait en accord avec la période dépeinte. Il montre les manipulations, les trahisons, les luttes, les risques, les vengeances, les haines, les tueries, les larmes des survivants avec une même efficacité. Il ne tombe pas dans une surenchère d'action ou de pathos et n'éteint ainsi jamais la force des émotions transmises par les instants marquants. On rentre dans l'histoire et on s'intéresse à ces destins tragiques, les deux heures que dure ce long-métrage ne se font pas ressentir. Il faut cependant être attentif pour suivre les événements qui impactent plusieurs protagonistes dans la narration. La mise en scène variée du réalisateur offre une forme dynamique à des scènes de dialogues permettant de toujours nous garder attentifs. Sa façon de mélanger les aspects documentaires et ceux dramatiques fonctionne parfaitement.

La bande originale composée par Mark Isham et Craig Harris vient renforcer les moments intenses avec ses accents jazzy ou bien nous guide dans les scènes qui referment une boucle narrative.

Tous les acteurs nous offrent des compositions qui donnent une véritable épaisseur aux rôles. Daniel Kaluuya, dans celui de Fred Hampton, joue à la fois un leader et un homme de convictions crédibles. Il excelle pour montrer les nuances qui dessinent l'évolution de son protagoniste.

De son côté, Lakeith Stanfield est impeccable pour interpréter William O’Neal, un homme à la personnalité trouble.

Dominique Fishback apporte une très belle sensibilité dans son interprétation de Deborah Johnson.

Jesse Plemons interprète, avec une grande réussite, Roy Mitchell, un agent du FBI aux talents de manipulateur affirmés.

La dureté des faits ainsi que l'implacable lâcheté des hommes démontrées ici résonnent encore aujourd'hui dans l'actualité. JUDAS AND THE BLACK MESSIAH est un film instructif qui réussit à passer des messages forts sans faire dans l'esbroufe. Il pose des interrogations sur les motivations des protagonistes sur lesquelles le réalisateur laisse le spectateur se faire son opinion. C'est un film qui provoque des sentiments qui ne nous laissent pas indifférents.

#JudasAndTheBlackMessiah