CRUELLA


Comédie/Drame/Famille/Visuellement enthousiasmant, un super divertissement

Réalisé par Craig Gillespie
Avec Emma Stone, Mark Strong, Emma Thompson, Emily Beecham, Paul Walter Hauser, Kirby Howell-Baptiste, Joel Fry, Jamie Demetriou...

Long-métrage Américain
Durée : 02h14mn
Année de production : 2021
Distributeur : The Walt Disney Company France

À partir de 10 ans

Date de sortie sur nos écrans : 23 juin 2021



Résumé : Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance …

Bande-annonce (VOSTR)


Extrait : Vous auriez du feu ? (VOSTR)


Nouvel aperçu exclusif (VOSTFR)


Reportage : Être Cruella (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : Cruella est née sous la plume de la romancière britannique Dodie Smith dans les années 50. Le long-métrage homonyme nous propose la genèse à l'une des méchantes les plus emblématiques des dessins animés Disney. Le scénario du film, écrit par Tony McNamara, Dana Fox, Steve Zissis, Kelly Marcel, Aline Brosh McKenna et Jez Butterworth, intègre d'ailleurs de multiples références aux 101 DALMATIENS le long-métrage d'animation, réalisé par Clyde Geronimi, Hamilton Luske et Wolfgang Reitherman, sorti en 1961. Même si le scénario ne réserve pas vraiment de surprises par rapport aux rebondissements et au déroulement des événements dans le film, il montre et explique la croisée des chemins de son héroïne dans un contexte précis et en imbriquant habilement les différents éléments pour former une histoire complète. La mise en scène du réalisateur Craig Gillespie offre une belle ampleur visuelle à ce récit. Sa narration est solide. Il maîtrise parfaitement les ambiances et les décors offrant une variété inattendue de lieux et d'atmosphères qui correspondent aux personnages et à leur état d'esprit. Il pare par moments son grand spectacle baroque d'une allure punk rock qui fait des étincelles. Il met en valeur les magnifiques tenues, excentriques à souhait, créées par la cheffe costumière Jenny Beavan. Ces dernières jouent un rôle prépondérant dans la bataille de la mode et du stylisme menée ici tambours battants sur les rythmes d'une bande originale dynamique et fort sympathique.





Il fallait des acteurs donnant envie de croire à la méchanceté et à l'ambition dévorante et justement, les deux Emma sont, à ce titre, tout simplement fabuleuses. Emma Stone interprète une Cruella toute en nuance, naviguant entre une personnalité forte à tendance destructrice et une forme de conscience la tirant par la manche de la morale. L'actrice convainc totalement dans ce rôle qui n'est pas un exemple à suivre et qui pourtant nous donne furieusement envie de connaître sa protagoniste. 


Pour sa part, Emma Thompson excelle dans son interprétation de la Baroness, balançant des vacheries aux quatre vents avec une grande classe. L'effet de la présence de son personnage fonctionne dans chaque scène.


Ses deux belles actrices sont entourées de seconds rôles tout à fait compétents que ce soit Emily Beecham qui interprète la douce Catherine, Paul Walter Hauser qui interprète l'amusant Horace, Joel Fry qui interprète le malin et gentil Jasper ou encore Mark Strong qui endosse le rôle de l'ambigu Boris.


Copyright photos © The Walt Disney Company France

CRUELLA aurait pu être un film beaucoup plus sombre qu'il est, c'est d'ailleurs une des grandes réussites du réalisateur que de nous faire ressentir le potentiel monstrueux de sa Cruella tout en restant dans les balises d'un divertissement malgré tout familial intégrant un peu d'humour. On passe un vrai bon moment face à ce show remuant, mais cohérent, visuellement enthousiasmant, touchant et inquiétant à la fois. Il serait d'ailleurs cruel de s'en priver !

Note : restez dans la salle de cinéma au moment du générique de fin, au moins jusqu'à la moitié de ce dernier.

  
#Cruella