Epouvante-horreur/Un film d'épouvante qui a sa propre personnalité
Réalisé par Evan Spiliotopoulos
Avec Jeffrey Dean Morgan, Cricket Brown, William Sadler, Katie Aselton, Cary Elwes, Marina Mazepa, Christine Adams, Diogo Morgado...
Long-métrage Américain
Titre original : The Unholy
Durée : 01h40mn
Année de production : 2021
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Date de sortie sur nos écrans : 7 juillet 2021
Résumé : à la suite d’une supposée apparition de la Vierge Marie, Alice, une jeune femme sourde et muette, retrouve soudainement l’ouïe et la parole, et peut inexplicablement guérir les malades.
Alors que la rumeur de ces prétendus miracles se répand et que de plus en plus de gens en sont témoins, un journaliste déchu (Jeffrey Dean Morgan), espérant raviver sa carrière, se rend dans cette petite ville de Nouvelle Angleterre pour enquêter sur ces phénomènes.
Quand de terrifiants évènements se produisent de toutes parts, il commence à se demander s’ils sont le fruit des actions de la Vierge Marie ou plutôt ceux d’une force plus malveillante.
Bande-annonce (VOSTR)
Ce que j'en ai pensé : LA CHAPELLE DU DIABLE s'inspire du roman d'horreur Shrine (Sanctuaire en français), datant de 1983, de l'écrivain anglais James Herbert. Evan Spiliotopoulos a adapté cette histoire pour en faire un scénario qu'il réalise avec ce long-métrage.
Les thèmes religieux de la manipulation de la foi, de l'adhésion aveugle, du business de la croyance et de la possession sont ici explorés pour pousser à la réflexion et ouvrir le champ à l'interrogation sur le bien-fondé de certaines convictions. On sent qu'à l'écriture, Evan Spiliotopoulos a souhaité plus faire ressortir ces aspects plutôt que les figures de style propres aux films d'horreur pur. Et c'est ce qu'il traduit derrière la caméra. De ce fait, ce film est un peu entre deux eaux ce qui lui apporte un certain charme, mais qui peut aussi décontenancer des amateurs de sensations horrifiques continues. Il maîtrise en tout cas très bien les atmosphères, celle sans danger imminent, plus lumineuse, et celle où le mal plane, plus sombre. Les décors du film sont en adéquation avec les sujets abordés. Il cherche à faire sursauter les spectateurs, ce qu'il réussit avec un certain succès. Les effets spéciaux sont tout à fait convaincants et restent alignés avec l'ambiance construite dans le récit. Parfois, il y a de petits moments moins convaincants, mais dans l'ensemble l'histoire se tient bien. Il y a des scènes effrayantes, mais c'est plus dans les dialogues et dans la personnalité des protagonistes que l'intrigue se base.
Jeffrey Dean Morgan interprète Gerry Fenn, un journaliste sur le retour qui porte comme un fardeau un passé pas trop glorieux. L'acteur nous fait très bien ressentir l'évolution de son personnage.
Cricket Brown interprète Alice. Elle met en avant la dichotomie entre la douceur de sa protagoniste et le ressenti d'une conviction tellement forte qu'elle en devient inquiétante.
William Sadler interprète le Père Hagan. Il apporte une forme de bienveillance qui sied au personnage qui est d'autant plus intéressant qu'il ouvre une perspective différente sur les bienfaits divins.
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LA CHAPELLE DU DIABLE ne propose pas une approche classique du film de genre, ce qui surprend. On y trouve de l'épouvante, mais surtout une volonté d'aborder des sujets liés à la religion pour pousser les spectateurs à se demander qui est le vrai Malin dans cette histoire.
#LaChapelleDuDiable
