LA PROIE D'UNE OMBRE

Thriller/Épouvante-horreur/Fantastique/Angoissant dans sa première partie, mais un peu moins efficace dans sa seconde moitié, excellente interprétation de Rebecca Hall

Réalisé par David Bruckner

Avec Rebecca Hall, Sarah Goldberg, Evan Jonigkeit, Vondie Curtis-Hall, Stacy Martin, Samantha Buck, Laura Marano, Andy Richter...

Long-métrage Français

Titre original : The Night House

Durée : 01h48mn

Année de production : 2021

Distributeur : The Walt Disney Company France

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur nos écrans : 15 septembre 2021

Résumé : déchirée par la mort brutale de son mari, Beth se retrouve seule dans la maison au bord du lac qu’il avait construite pour elle. Elle s’efforce de faire face, mais d’inexplicables cauchemars font leur apparition. Dans de troublantes visions, une présence insaisissable semble l’appeler... Contre l’avis de ses amis, Beth commence à fouiller dans les affaires de son mari, en quête de réponses. Elle va découvrir des secrets aussi étranges qu’inquiétants, et un mystère qu’elle va, malgré les risques, tenter d’élucider...

Bande-annonce (VOSTR)

Film découvert pendant le 47ème Festival du Film Américain de Deauville

Le film était présenté dans la section Compétition

Ce que j'en ai pensé : le réalisateur David Bruckner s'intéresse au thriller fantastique avec LA PROIE D'UNE OMBRE et il réussit à faire fonctionner les deux aspects de son long-métrage. Les scénaristes Ben Collins et Luke Piotrowski construisent un personnage central solide. Ils se débrouillent pour associer ses peurs aux nôtres et lui font vivre une expérience terrifiante et cruelle. Il est juste dommage que dans la seconde partie, ils soient moins efficaces et allongent un peu trop le propos. Reste que dans l'ensemble, leur intrigue est plutôt bien ficelée avec des rebondissements réguliers.

Tout cela se ressent dans la mise en scène du réalisateur. Il fait preuve d'une belle maîtrise de sa narration, notamment dans la première partie, et sait insuffler la peur dans l'esprit du spectateur à la fois avec le récit lui-même, mais aussi en nous surprenant avec ses effets visuels ou sonores, nous laissant en permanence dans l'attente du prochain sursaut non anticipé vraiment créateur d'angoisse. Les décors sont tout à fait en accord avec le genre du film, notamment la maison isolée avec son lac adjacent. Ils jouent sur l'atmosphère sombre et inquiétante du long-métrage qui reste cohérente tout au long de cette aventure. La deuxième partie tire un peu en longueur et le réalisateur fait moins dans la frayeur pure, où il rayonne en début d'histoire, et plus dans la psychologie. Bien que notre curiosité soit piquée et qu'on veuille découvrir comment ce récit va se terminer, cette dichotomie narrative se ressent tout de même un peu.

L'interprétation de Rebecca Hall dans le rôle de Beth est à surligner tant l'actrice est excellente. Elle apporte une grande force de caractère à sa protagoniste tout en exprimant les sentiments vertigineux qu'elle traverse. Elle joue avec une grande sensibilité et toujours de façon extrêmement juste les variations de son personnage. L'histoire repose sur elle et elle tient parfaitement la barre de cette histoire terrifiante.

Copyright affiche/photos - Courtesy of Searchlight Pictures.

Les petits rôles qui l'accompagnent sont tenus par des acteurs convaincants que ce soit Sarah Goldberg qui interprète Claire, Evan Jonigkeit qui interprète Owen ou encore Vondie Curtis-Hall qui interprète Mel.

LA PROIE D'UNE OMBRE tient sa promesse de vous tenir en haleine tout en vous faisant peur. Malgré une deuxième partie un peu moins réussie, il n'en demeure pas moins un très bon moment pour les amateurs du genre.

#LaProieduneOmbre