KNOCK AT THE CABIN

Thriller/Épouvante-horreur/Un film bien mené à découvrir si on ne craint pas l'anxiété au cinéma

Réalisé par M. Night Shyamalan

Avec Dave Bautista, Rupert Grint, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Nikki Amuka-Bird, Kristen Cui, Abby Quinn, Ali-Asghar Shahbazi...

Long-métrage Américain

Durée : 01h45mn

Année de production : 2023

Distributeur : Universal Pictures International France

Date de sortie sur nos écrans : 1er février 2023

Résumé : alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse. Alors qu’ils n’ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision.

Bande-annonce (VOSTFR)

Ce que j'en ai pensé : KNOCK AT THE CABIN est un film réalisé par M. Night Shyamalan. Le scénario écrit par lui ainsi que par Steve Desmond et Michael Sherman s'inspire du roman de Paul G. Tremblay intitulé en anglais 'The Cabin at the End of the World'. Il est mieux de ne pas avoir lu le livre afin de préserver la surprise en découvrant ce long-métrage. Les scénaristes nous font entrer rapidement dans ce récit, il y a peu de temps morts avant que le cœur de l'intrigue ne se mette en place. Ils ont travaillé les oppositions contextuelles qui nous surprennent et nous entraînent dans cette situation improbable. Ils incluent assez d'informations sur les personnages afin qu'on puisse à la fois les connaître et se demander, à l'image des héros victimes de la situation, si le possible est de mise dans cette histoire. Ils mettent en avant certains thèmes qui s'emboîtent bien les uns avec les autres.

Par sa mise en scène efficace, M. Night Shyamalan fait sans cesse peser le doute sur le postulat mis en place. Il nous installe dans la position des personnages qui subissent, puisqu'eux non plus ne savent pas de quoi il retourne. Il sait poser une ambiance étrange qui brouille les pistes de l'intention du récit. Il joue avec notre esprit rationnel. Il ne nous propose pas une vraie forme d'horreur ici, mais plutôt une compilation anxiogène d'événements. Il fait peu usage des effets spéciaux spectaculaires, par ailleurs visuellement convaincants, les réservant à des moments marquants. Il utilise des techniques de gros plans pour mettre en place une atmosphère inquiétante, qui renforcent en plus les émotions traversées par les personnages. Son décor de maison isolée au fond des bois n'est pas innocent, puisqu'il sert l'incertitude dans sa globalité. Il lui permet aussi de passer rapidement de la visualisation de l'action d'une pièce à l'autre, offrant une dynamique bienvenue dans une intrigue plutôt bavarde et qui paraît, à priori statique.

Il trouve dans ses acteurs un groupe non-homogène qui sert l'histoire à bon escient. Dave Bautista, qui interprète Léonard, utilise impeccablement le contraste entre son physique de costaud et les dires pacificateurs de son protagoniste. Rupert Grint, dans le rôle de Redmond, Nikki Amuka-Bird dans celui d'Adriane et Abby Quinn qui joue Sabrina, complète un quatuor inattendu. Ils mettent en exergue les personnalités de leurs protagonistes aux prises avec une situation pour le moins inhabituelle. Face à eux, Jonathan Groff, qui interprète Andrew, Ben Aldridge, qui joue Eric, forment un duo crédible face à l'adversité. Quant à la petite Kristen Cui qui interprète Wen, elle est très mignonne et fait ressortir la vivacité de sa protagoniste.

KNOCK AT THE CABIN est une bonne surprise parce que son réalisateur fait fonctionner le double niveau d'angoisse qui est original en lui-même et va jusqu'au bout de son propos tout en instaurant un doute persistant sur les événements. Bien mené, c'est un film à voir si on est résistant à l'anxiété au cinéma.

#KnockAtTheCabin