SAKRA, LA LÉGENDE DES DEMI-DIEUX

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Action/Arts Martiaux/Historique/Aventure/Des combats magnifiques, de belles interprétations

Réalisé par Donnie Yen
Avec Donnie Yen, Yuqi Chen, Cheung Siu Fai, Cya Liu, Yue Wu, Kara Wai, Ray Lui, Cheung-Yan Yuen...

Long-métrage Hongkongais/Chinois
Titre original : Tin lung baat bou
Durée : 02h10mn
Année de production : 2023
Distributeur : Eurozoom

Date de sortie sur nos écrans : 10 mai 2023


Résumé : Royaume de Chine, Xème siècle. Deux clans ennemis s'affrontent : les Song, dynastie royale, et les Khitan, peuple nomade guerrier. Qiao Feng du clan Song est un héros chevaleresque respecté, maître en arts martiaux. Accusé à tort d'avoir tué un chef de son propre clan, Qiao Feng est banni. Pour prouver son innocence, il s’engage dans un long périple, parsemé de combats extraordinaires, entre demi-dieux et semi-démons.

Bande-annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : SAKRA, LA LÉGENDE DES DEMI-DIEUX est un long-métrage réalisé par Ka-Wai Kam et Donnie Yen, qui en est également l'interprète principal. Il s'agit d'un wu xia pian, autrement dit un film de sabre chinois et d'arts-martiaux. Le scénario s'inspire du roman de Louis Cha Leung-yung (Jin Yong) intitulé « Demi-dieux et semi-diables ». 

Les scénaristes He Ben, Chen Li, Sheng Lingzhi, Lejing Shen, Xu Yifan et Wei Zhu adaptent cette histoire sous la forme d'un puzzle. Le découpage de chaque scène représente une pièce et l'image d'ensemble prend corps au fur et à mesure que l'aventure se dévoile. Cette méthode narrative peut paraître un peu confuse au début du film. Il faut être attentifs pour associer les personnages aux différentes veines du récit. Mais une fois qu'on est habitué au principe, les éléments se mettent en place et on comprend tout à fait de quoi il retourne. Ils font se succéder des échanges de dialogues posés et des moments d'action intenses. Ils mélangent passé historique et légendes fantastiques, ce qui donne un ton particulier à leur histoire. Ils trouvent un juste équilibre entre évocation des sentiments et approche spectaculaire du propos. Ils passent parfois un peu trop de temps sur certains aspects, mais ils développent un univers riche qui donne envie de s'intéresser à ce qu'ils nous racontent. Les thématiques de la traîtrise, des faux-semblants, des divisions causées par la soif de pouvoir, de la recherche de ses origines, de l'élévation d'un destin face à des querelles de clans qui ne cherchent pas à changer leur perspective ou encore de la vie rêvée confrontée aux obligations réelles sont bien explorées et, finalement, peuvent se transcrire comme des sujets modernes dans l'esprit des spectateurs.

La mise en scène de Ka-Wai Kam et Donnie Yen est soignée sur les détails liés aux décors, qui sont magnifiques et variés ainsi que sur les costumes, qui permettent de se plonger dans l'époque dépeinte. Dans l'action, leur réalisation prend une ampleur inattendue. Les combats sont impressionnants. Le kung fu et l'utilisation de l'énergie sont visuellement exaltants. Les réalisateurs ne lésinent pas sur les dégâts et sur le nombre des acteurs impliqués dans les scènes. Cela renforce l'aspect légendaire du personnage principal qui réussit des exploits. Les effets spéciaux sont adaptés et convaincants. Ils s'intègrent parfaitement à la logique du récit. Le rythme est en dents de scie. Le découpage de l'histoire ralentit la dynamique et certains moments sont un peu longs, car répétitifs. Mais dès que l'action se met en place, les spectateurs se régalent. Ka-Wai Kam et Donnie Yen construisent un récit épique qui laisse grandement présager que les questions pourraient trouver une réponse dans une suite.

Les acteurs et actrices font ressortir la colère, liée à des causes différentes, qui habitent leurs personnages. Ils sont efficaces et crédibles physiquement. Ils permettent, par la construction de personnalités appuyées, de se distinguer dans une myriade de personnages. Si on aime Donnie Yen, on est ravi de le découvrir dans le rôle de Qiao Feng où il fait encore une fois des prouesses dans des chorégraphies de combat très élaborées. Il est aussi à l'aise pour mettre en avant la solidité, la confiance et la détermination de son protagoniste que pour mettre à jour ses sentiments. Il forme un joli duo avec l'actrice Yuqi Chen.

SAKRA, LA LÉGENDE DES DEMI-DIEUX propose une narration particulière qui sied bien à son genre, même s'il faut un peu s'y habituer. Il nous immerge dans une aventure faite de combats enthousiasmants et d'intrigues aux enjeux qui donnent envie d'en savoir plus sur le destin de ce personnage principal qui porte le poids de nombreux mystères. Il est à découvrir absolument sur grand écran pour bien profiter de ses propositions visuelles et pour se laisser prendre au jeu de son récit.













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