LA NONNE : LA MALEDICTION DE SAINTE-LUCIE

Épouvante-horreur/Un film soigné avec de bonnes idées de mise en scène

Réalisé par Michael Chaves

Avec Taissa Farmiga, Jonas Bloquet, Storm Reid, Anna Popplewell, Katelyn Rose Downey, Bonnie Aarons, Suzanne Bertish, Léontine d'Oncieu...

Long-métrage Américain

Titre original : The Nun II

Durée : 01h49mn

Année de production : 2023

Distributeur : Warner Bros. France

Date de sortie sur nos écrans : 13 septembre 2023

Résumé : le mal n’a jamais été aussi proche. Valak, la nonne démoniaque de Conjuring revient… Dans le sud de la France.

Bande-annonce (VOSTFR)

Ce que j'en ai pensé : LA NONNE : LA MALÉDICTION DE SAINTE-LUCIE est la suite du film LA NONNE (2018). La spécificité du démon au centre de l'intrigue est qu'il est physiquement marquant quand il prend la forme d'une religieuse et qu'il sait jouer avec les nerfs de ses victimes et, par extension, avec les nôtres. Cette fois, c'est Michael Chaves qui prend la barre à la réalisation.

Le scénario a été écrit par Ian B. Goldberg, Richard Naing et Akela Cooper. Ils prennent la suite de James Wan et Gary Dauberman qui avaient créé les personnages. Ils font un très bon travail pour garder intact l'esprit du premier film. Ils mettent en place un rappel de façon maline de l'opus précédent pour que les spectateurs se remémorent ou apprennent ce qu'il s'était passé. Ils nous donnent les éléments qu'il faut afin que cette suite trouve des marques cohérentes dans la lignée de ce qui a déjà été construit. Ils bâtissent une intrigue qui offre de multiples opportunités de faire intervenir le démon tout en faisant avancer l'histoire. Ils n'évitent pas une forme de redondance face aux multiples personnages qu'ils exposent au danger parfois un peu trop de la même manière. Ils font revenir certains protagonistes et amènent de nouveaux personnages qui s'intègrent au récit. Ils font preuve de créativité concernant les activités démoniaques.

Même s'ils utilisent certains classiques pour faire peur, une partie des idées sont originales et offrent de belles opportunités pour Michael Chaves de créer des scare jumps. Et il s'en donne à cœur joie ! Les effets spéciaux sont très précis, inventifs et crédibles. Il les utilise à bon escient pour mettre l'horreur en valeur. Les décors offrent un cadre cohérent à l'histoire. Ils sont appropriés, servent le récit et permettent au réalisateur d'utiliser la pénombre et les effets de lumière pour créer une ambiance propice à l'angoisse. Certes, quand on est habitué aux films d'horreur, on ne va pas avoir vraiment peur, mais sa mise en scène est fluide et ses atmosphères vraiment bien travaillées. Sa construction de la montée en tension à tendance à se répéter ce qui provoque une petite sensation de longueurs à certains moments, car on devine ce qu'il va se passer dans une certaine mesure. Mais le réalisateur trouve tout de même les moyens de se renouveler et de créer des surprises visuelles.

Les acteurs sont tout à fait convaincants. On retrouve avec plaisir Taissa Farmiga dans le rôle de Sœur Irène et Jonas dans celui de Maurice. Ils sont toujours aussi bons pour rendre la personnalité de leurs protagonistes palpable à l'image. Leur alchimie est agréable et crédible. Les nouvelles venues apportent chacune leur pierre à l'édifice de cette aventure angoissante que ce soit Storm Reid qui joue Sœur Debra, Anna Popplewell qui interprète Marcella, la mignonne petite Katelyn Rose Downey dans le rôle de Sophie ou Suzanne Bertish dans celui de la sévère Madame Laurent.

LA NONNE : LA MALÉDICTION DE SAINTE-LUCIE est soigné. En plus de l'horreur pure, il propose une aventure basée sur un récit travaillé et une mise en scène qui construit une atmosphère solide et constante. Il faut rester au moins jusqu'au bout du premier générique de fin pour voir une petite scène additionnelle.

#LaNonne2