LE VOURDALAK


Fantastique/Un film atypique qui des défauts mais aussi un certain charme

Réalisé par Adrien Beau
Avec Ariane Labed, Kacey Mottet Klein, Grégoire Colin, Vassili Schneider, Claire Duburcq, Gabriel Pavie, Erwan Ribard...

Long-métrage Français
Durée : 01h30mn
Année de production : 2023
Distributeur : The Jokers / Les Bookmakers

Date de sortie sur nos écrans : 25 octobre 2023


Résumé : « Mes enfants, » avait dit le vieux Gorcha avant de partir, « attendez-moi six jours. Si au terme de ces six jours je ne suis pas revenu, dites une prière à ma mémoire car je serai tué au combat... Mais si jamais, ce dont Dieu vous garde, je revenais après six jours révolus, je vous ordonne de ne point me laisser entrer, quoi que je puisse dire ou faire, car je ne serais plus qu'un maudit Vourdalak ». C’est dans une famille en proie à l’angoisse, au terme du sixième jour, que trouve refuge le Marquis Jacques Antoine Saturnin d’Urfé, noble émissaire du Roi de France…

Bande-annonce (VF)


Avant-première

LE VOURDALAK a été projeté en avant-première le mercredi 27 septembre 2023 et, à cette occasion, le réalisateur Adrien Beau était présent.


Ce que j'en ai penséLE VOURDALAK est le premier long-métrage du réalisateur Adrien Beau. On peut certes faire des reproches à ce film, mais, en tout cas, il a une personnalité particulière qui le rend marquant. 

Le scénario écrit par Adrien Beau et Hadrien Bouvier s'inspire de la nouvelle d'Alexeï Tolstoï intitulée La Famille du Vourdalak. Les scénaristes ont gardé l'essentiel du texte tout en y apportant des adaptations qui permettent de le rendre plus cinématographique, notamment sur les aspects saignants du film. Mais ils ne dévient pas trop du style de l'auteur d'origine. 

Il est très évident que ce long-métrage a eu un petit budget à disposition et, à ce titre, Adrien Beau fait des choix de réalisations intéressants notamment en ce qui concerne ses effets spéciaux qui sont très visibles, mais qui confèrent aussi un certain charme visuel à son récit. On apprécie la volonté de pousser le spectateur à utiliser son imagination dans les scènes où le Vourdalak intervient. Il met aussi en place une atmosphère vaporeuse qui sied bien au ton de sa narration. Les décors sont également alignés avec l'époque dépeinte. L'ambiance est cohérente dans son ensemble par rapport à la façon dont les dialogues sont dits et aux costumes utilisés. Le réalisateur a quelques bonnes idées visuelles pour mettre en valeur le fantastique dans son histoire et certains plans sont beaux d'un point de vue photographique. 

Par contre, le rythme est assez lent, ce qui correspond tout de même au texte dont le film s'inspire. Les échanges entre les acteurs ne sonnent pas toujours justes, ils paraissent parfois surjoués. Dans le rôle principal, Kacey Mottet Klein fait cependant un bon travail pour permettre à son personnage d'être crédible. La personnalité de Vassili Schneider ressort dans le rôle du jeune frère et le jeune Gabriel Pavie est un bon choix pour celui de l'enfant.

En ce mois d'octobre, propice au fantastique avec la fête d'Halloween qui se profile, LE VOURDALAK est un choix pour les curieux avides de découvertes atypiques au cinéma. Il pourrait être qualifié de film de festival de genre. Il ne mettra pas tous les spectateurs d'accord, mais aura au moins le mérite de soulever des discussions sur ce qui en fait une expérience à part.






Copyright photos ® The Jokers

 
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