Épouvante-horreur/Thriller/Un film bien mené entre humour et gore
Réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
Avec Melissa Barrera, Dan Stevens, Alisha Weir, Kathryn Newton, William Catlett, Kevin Durand...
Long-métrage Américain
Durée : 01h49mn
Année de production : 2024
Distributeur : Universal Pictures International France
Interdit aux moins de 12 ans
Date de sortie sur nos écrans : 29 mai 2024
Résumé : suite au kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensaient simplement devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de pouvoir réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. C’est alors qu’ils découvrent avec horreur, que la fillette avec lesquels ils sont enfermés n’a rien d’ordinaire.
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : Après SCREAM en 2022 et SCREAM VI en 2023, le duo de réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett dirigent à nouveau Melissa Barrera, mais cette fois dans ABIGAIL.
Il s'agit d'un film de genre dans lequel les scénaristes Stephen Sheilds et Guy Busick mélangent habilement humour et gore. Leur contexte est clair. La mise en place de l'action est bien amenée. Ils développent une thématique sur la parentalité qui sert de fil conducteur à l'histoire. Le prénom Abigail signifie d'ailleurs « mon père se réjouit », ce qui ne peut pas être un hasard au regard de ce qui est raconté dans ce long-métrage. Ils placent leur récit principalement en intérieur en faisant peser une menace mortelle sur un groupe de criminels plutôt 'bras cassés' dans l'ensemble. Ils déroulent des ressorts narratifs assez classiques, mais de façon fluide. L'histoire se suit avec un plaisir certain quand on aime le mélange hémoglobine et dynamique humoristique. Cependant, ils réussissent à ne pas faire tomber leur histoire dans la comédie, ils restent sur une variation qui donne l'avantage à l'horreur atténuée par des réparties décalées.
Les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett savent mettre en valeur les lieux par leur mise en scène. Les décors sont très sympas et offrent une multitude d'atmosphères différentes, mais formant un tout cohérent par rapport à l'aventure dépeinte. Ils ne lésinent pas sur les effets spéciaux sanglants ce qui est fun quand on aime ce type de films. Ils déroulent la narration avec limpidité. Ils savent faire monter la tension avant de rentrer dans le vif du sujet. Dans leur construction narrative, chaque personnage à son moment, ce qui nous permet de les connaître et donc de nous attacher à ce qu'il va leur arriver.
Melissa Barrera est convaincante dans son interprétation de Joey, une femme posée et observatrice, qui réfléchit avant d'agir. Dan Stevens est très bon dans le rôle de Frank, un type antipathique qui se croit plus intelligent que les autres. Alisha Weir sait très bien offrir un double visage à son Abigail et elle est efficace dans les deux partitions. Kathryn Newton apporte une sensibilité décalée bienvenue à l'équipe dans le rôle de Sammy. William Catlett est crédible dans celui de Rickles. Kevin Durand, qui interprète Peter, est amusant. Le petit rôle de Lambert est marquant grâce à l'interprétation de Giancarlo Esposito et la courte apparition de Matthew Goode fait son effet.
ABIGAIL est une bonne surprise pour ceux qui aiment les films de genre. Il est efficace et va au bout de ce qu'il propose. On passe un bon moment en compagnie de personnages qui croient mener la danse, mais qui vont être surpris par ce qui les attend.