Action/Un film avec des défauts, mais aussi avec de bons moments et un personnage principal attachant qu'on retrouve avec plaisir
Réalisé par Olivier Masset-Depasse
Avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme, Élise Tilloloy, Narayan David Hecter, Denis O’Hare, Koen De Bouw, Supachai « Flint » Girdsuwan, Banyong « Otto » Phoonshap...
Long-métrage Belge/Français
Titre original : The Price of Money – a Largo Winch Adventure
Durée : 01h40mn
Année de production : 2024
Distributeur : Pan Distribution
Date de sortie sur nos écrans : 31 juillet 2024
Résumé : depuis l’enlèvement brutal de son fils Noom, Largo Winch fait l’objet d’une impitoyable machination cherchant à l’anéantir et à détruire le groupe W. Pour faire éclater la vérité et retrouver son fils, Largo se lance dans une traque sans relâche. Des forêts canadiennes, en passant par Bangkok jusque dans les profondeurs des mines birmanes il ne sait pas encore qu’il devra faire face aux démons du passé.
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : après les deux opus LARGO WINCH (2008) et LARGO WINCH II (2011), réalisés par Jérôme Salle, c'est au tour d'Olivier Masset-Depasse de porter les aventures de l'aventurier milliardaire à l'écran avec LARGO WINCH : LE PRIX DE L'ARGENT. Le réalisateur est également scénariste de ce film avec Giordano Gederlini et Domenico La Porta. Ils continuent d'adapter la série des bandes dessinées « Largo Winch » de Van Hamme et Francq (publiées aux Editions Dupuis). Ils conservent les éléments qui font la marque de la saga et inscrivent ce récit dans la suite du dernier film. Ils mettent en place une intrigue en forme de piège impliquant le groupe W et des personnes chères au héros dont il va devoir se sortir à grand renfort d'affrontements. On retrouve aussi le couteau symbolique de la relation père/fils entre Nerio et Largo, puisque les scénaristes explorent le thème de la paternité offrant à Largo une maturité qui vient avec la responsabilité d'élever un enfant. Ils développent des personnages qui se retrouvent sur le chemin de l'aventurier, certains réussis comme Bonnie, interprétée par Élise Tilloloy, ou Noom, inteprété par Narayan David Hecter, d'autres plus taillés à la serpe comme Ezio, joué par James Franco, ou Chloé, interprétée par Clotilde Hesme. Ils accentuent cette fois le côté dramatique, mais on regrette l'absence de Gauthier, ce personnage récurrent, joué par Nicolas Vaude, qui amenait une forme de légèreté qui contrebalançait bien les aspects plus sombres des histoires.
La mise en scène d'Olivier Masset-Depasse met bien en valeur les enjeux pour Largo, qu'ils soient sentimentaux ou une question de survie. Ses jolis plans d'ensemble donnent le sentiment de voyager en même temps que l'aventurier. Il fait une place à technologie afin de renforcer la puissance d'action de Largo qui a des moyens considérables à sa disposition, tout en mettant en avant le conflit moral qu'il ressent vis-à-vis du groupe créé par son père adoptif. Le réalisateur offre du dynamisme à ses scènes d'action qui cherchent toujours un angle original pour montrer que Largo est téméraire et courageux, mais pas imbattable. Autant, Olivier Masset-Depasse met en valeur certains personnages, autant d'autres ressortent comme moins intéressants, ce qui créé un déséquilibre entre les scènes. Tour à tour, on se sent pris au jeu de ce qui nous est montré, puis on a l'impression que ce n'est plus très sérieux en fonction des moments. Mais parce que le réalisateur veille au rythme, on ne s'ennuie pas face à ce récit.
Si on a aimé les deux premiers longs-métrages, alors on a plaisir à retrouver Tomer Sisley dans le rôle de Largo Winch. L'acteur incarne ce personnage, entre forces et faiblesses, en faisant ressortir une sympathie qui rend Largo attachant.
LARGO WINCH : LE PRIX DE L'ARGENT n'est pas sans défauts, mais il fait bien son travail de film d'action avec son héros qu'on aime retrouver film après film pour un moment de détente au cinéma sans attentes autres que de se divertir sans réfléchir.