Épouvante-horreur/Science Fiction/Thriller/Un film marquant par son propos et ses excellentes interprétations
Réalisé par Francis Lawrence
Avec Cooper Hoffman, David Jonsson, Garrett Wareing, Tut Nyuot, Charlie Plummer, Ben Wang, Roman Griffin Davis, Judy Greer...
Long-métrage Américain
Titre original : The Long Walk
Durée : 01h48mn
Année de production : 2025
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Interdit au moins de 16 ans
Date de sortie sur nos écrans : 1er octobre 2025
Résumé : le jeune Garraty va concourir pour " La Longue Marche ", une compétition qui compte cent participants. Cet événement sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi…
Une adaptation du roman de Stephen King, Marche ou Crève.
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : avec MARCHE OU CRÈVE, le réalisateur Francis Lawrence nous propose un conte horrifique. Il s'agit d'une adaptation cinématographique inspirée du roman MARCHE OU CRÈVE (en version originale THE LONG WALK) que Stephen King avait fait paraître sous le nom de plume de Richard Bachman en 1979.
Le scénariste J.T. Mollner reprend les grands principes de l'œuvre tout en apportant sa touche à l'histoire. Il a une approche nihiliste et jusqu'au-boutiste qui se veut encore plus sombre que dans le récit originel. La critique sociétale est un des principaux thèmes développés. Il se préoccupe moins d'apporter de la crédibilité à l'ensemble du processus qu'il décrit ou encore de l'instaurer dans un cadre explicatif complet que de construire les relations entre les protagonistes. Ce choix narratif fait que notre attention reste concentrée sur les liens qui unissent ou désunissent les personnages. On s'attache à eux et, donc, l'angoisse liée à l'horreur de la situation se ressent plus fortement encore. Au travers des dialogues, il donne suffisamment d'éléments sur les personnages principaux pour nous donner la sensation de les connaître, même si, sur certains d'entre eux, il nous manque parfois un peu d'informations pour comprendre leur comportement. L'époque du film n'est jamais clairement située, elle est plus de l'ordre du ressenti.
Le titre français de ce long-métrage est très explicite. Il situe un contexte qui est démontré dès la scène d'ouverture et qui ne change pas. La mise en scène de Francis Lawrence installe un rythme qui s'aligne sur le déplacement constant imposé par le principe même de la marche dépeinte à l'écran. Cela nous donne l'impression inconfortable d'être des participants puisqu'on ne quitte presque jamais cette procession macabre. Le réalisateur montre les paysages, mais plus que leur beauté, se sont les risques qui y sont liés qu'il met en avant. Les gros plans sont très nombreux et ils permettent de rentrer dans l'état émotionnel des personnages. Ce dernier évolue au fur et à mesure que les événements se produisent. Francis Lawrence intègre les besoins humains comme autant de freins à la réussite de cette funeste proposition émanant d'une société dystopique. La déchéance des corps et des esprits est bien retranscrite grâce au travail de la costumière Heather Neale, qui veille aux détails liés à l'usure et au manque d'hygiène, et de Doug Morrow, le Chef maquilleur, qui montre l'évolution progressive de la fatigue sur les visages. Les effets spéciaux sont efficaces et rendent la cruauté tangible.
Le Directeur du casting, Rich Delia, a vu juste puisque les acteurs sont excellents. Les deux interprètes principaux Cooper Hoffman, dans le rôle de Raymond Garraty, et David Jonsson, dans celui de Peter McVries, forment un duo touchant, charismatique et hyper convainquant. Mark Hamill est très bon dans son approche du Major, car il efface le physique du personnage pour ne laisser transparaître que ses idées nauséabondes. Ce personnage est l'incarnation de ce mal qui s'exprime dans le principe même de la proposition faite aux jeunes hommes. Tous les personnages secondaires sont à la hauteur et chacun apporte un plus par sa personnalité que ce soit Garrett Wareing qui joue Stebbins, Tut Nyuot dans le rôle d'Arthur Baker, Charlie Plummer dans celui de Gary Barkovitch, Ben Wang qui interprète Hank Olson, ou encore Roman Griffin Davis qui joue Curley. La seule femme de ce récit est interprétée par Judy Greer qui montre avec conviction l'angoisse d'une mère pour son fils.
MARCHE OU CRÈVE annonce la couleur dans son titre et ne dément pas sa réputation horrifique. Il nous fait ressentir des émotions difficiles sur fond de désespoir. Il est marquant grâce à sa réalisation centrée sur des protagonistes attachants et interprétés par des acteurs qui nous entraînent avec eux dans cette aventure cauchemardesque.
Les affiches personnages