Action/Science Fiction/Thriller/Un film d'action efficace et très sympa
Réalisé par Edgar Wright
Avec Glen Powell, Josh Brolin, Michael Cera, Jayme Lawson, Lee Pace, Colman Domingo, William H. Macy, David Zayas...
Long-métrage Américain
Titre original : The Running Man
Durée : 02h13mn
Année de production : 2025
Distributeur : Paramount Pictures France
Date de sortie sur nos écrans : 19 novembre 2025
Résumé : dans un futur proche, The Running Man est l’émission numéro un à la télévision : un jeu de survie impitoyable où des candidats, appelés les Runners, doivent échapper pendant 30 jours à des tueurs professionnels, sous l'œil avide d’un public captivé. Chaque jour passé augmente la récompense à la clé — et procure une dose d’adrénaline toujours plus intense. Ben Richards (Glen Powell), ouvrier désespéré prêt à tout pour sauver sa fille gravement malade, accepte l’impensable : participer à ce show mortel, poussé par Dan Killian (Josh Brolin), son producteur aussi charismatique que cruel. Mais personne n’avait prévu que Ben, par sa rage de vivre, son instinct et sa détermination, devienne un véritable héros du peuple… et une menace pour tout le système. Alors que les audiences explosent, le danger monte d’un cran. Ben devra affronter bien plus que les Hunters : il devra faire face à un pays entier accro à le voir tomber.
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : ce film est une nouvelle adaptation du roman d'anticipation THE RUNNING MAN de Stephen King (qu'il a publié en 1982 sous le nom de plume Richard Bachman), puisqu'un autre long-métrage avec le titre RUNNING MAN était sorti en salle en 1988 avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle principal. Cette fois, c'est le réalisateur Edgar Wright qui nous apporte sa vision sur une société dystopique où un jeu mortel occupe le peuple pendant que les problèmes et les injustices s'accumulent.
Il a écrit le scénario avec Michael Bacall. En tant que scénaristes, ils posent l'autoritarisme en toile de fond et l'habillent avec un protagoniste rebelle qui nous sert de guide dans la compréhension des règles du jeu et des dysfonctionnements du système en place. Leur approche est moderne. Ils utilisent la technologie comme un vecteur de communication donnant le pouvoir aux autorités, en envoyant aux passages quelques messages sur la réalité actuelle. Ce qui est surprenant est que leur héros n'est pas un surhomme capable de prouesses particulières. C'est un homme certes physiquement très préparé, mais il ne cherche pas l'affrontement. Il réagit, plus qu'il ne provoque. Il a un objectif en tête et se retrouve pris dans une tourmente face à laquelle seule sa colère intérieure lui permet de survivre. Le récit fait que ce personnage principal a des interactions avec différents profils qui sont représentatifs de la communauté dépeinte. Les dialogues s'adaptent à des moments variés, expliquent régulièrement l'état d'esprit des protagonistes et sont assez souvent parsemés d'humour. Ainsi, Edgar Wright et Michael Bacall construisent un climat plutôt détendu qui détonne par rapport à un état de fait stressant.
Derrière, la caméra, la virtuosité du réalisateur s'exprime. Sa narration visuelle est à tout moment claire et fluide. Il inclut des clins d'œil et de l'humour qui fait mouche parce qu'il sait l'insérer à des instants inattendus qui paraissent décalés. Il conserve une atmosphère cohérente tout au long de son long-métrage bien qu'il explore des ambiances et des décors dissemblables. Les cadres de vie des personnages sont palpables. Cela est aussi dû au travail du Chef décorateur Marcus Rowland. Le fait que le principe même du jeu qui est au cœur de l'intrigue soit le déplacement permet à un rythme assez intense de s'imposer. Certaines scènes d'action ont une belle technicité et sont vraiment sympathiques. Les effets spéciaux fonctionnent bien, d'abord parce qu'ils sont crédibles et parce qu'ils restent en lien avec l'univers mis en place. L'esthétique visuelle gérée par le Directeur de la photographie Chung-Hoon Chung est alignée avec la personnalité de réalisateur d'Edgar Wright et elle est réussie.
Les acteurs participent à rendre cette aventure palpitante. Glen Powell impose un charisme physique qui sied bien à son personnage de Ben Richards. Il sait être aussi convaincant dans ses colères que quand il exprime de la sympathie. Josh Brolin est très bon pour personnifier le producteur Dan Killian, un être sans morale qui ne pense qu'à lui. Michael Cera retrouve ici Edgar Wright et joue à merveille le rôle complètement barré d'Elton Parrakis. De plus petits rôles sont marquants grâce à la présence de leurs interprètes, notamment Jayme Lawson dans le rôle de Sheila Richards, Lee Pace dans celui d'Evan McCone, Colman Domingo qui interprète Bobby Thompson ou encore William H. Macy qui joue Bradley Throckmorton.
RUNNING MAN est un film d'action qui coche toutes les cases : il est dynamique, visuellement maîtrisé, très bien interprété, il passe des messages et aborde des thèmes difficiles tout en exprimant de l'humour dans certains cas bien choisis. C'est un spectacle qu'il faut découvrir sur grand écran pour se faire plaisir et passer un bon moment, tout simplement.
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